mercredi 21 décembre 2016

LETTRE OUVERTE.

 A découvrir,ci dessous,un texte de Pierre Vidal,du site Corrida Si,concernant Marc.Un texte à apprécier par le plus grand nombre d'entre nous et qui fera méditer certains...Bonne lecture!!!

Nos toreros, les Français, sont discrets par les temps qui courent. Les premiers, Juan Bautista et Sébastien Castella, jouissent d’un repos -bien gagné- studieux soyons en sur. Ils traversent régulièrement l’Atlantique pour apparaître en Amérique Latine. Ils sont tous les deux présents de temps en temps au Mexique pays incontournable pour qui veut tenir son standing. Plus au sud, ils ont leurs préférences : la Colombie pour Castella qui va y effectuer sa troisième encerrona de la saison, le Vénézuela pour Juan Bautista un pays où la tauromachie résiste malgré la crise économique et politique qu’il traverse. Tous les deux auront fait un détour par le Pérou, pays qui depuis l’arrivée de Roca Rey compte dans le panorama taurin mondial.

Il est un autre torero français plus modeste qui laboure avec courage et honneur ce sillon latino c’est Marc Serrano. Marc qui gère sa carrière lui-même a su créer des liens avec des amis du milieu taurin outre-Atlantique. C’est ainsi qu’il s’est gagné des courses au Pérou dans un premier temps et maintenant au Mexique. Si nos calculs sont bons il aura, en 1016, défilé 6 fois dans ces deux grandes nations taurines. Il aura retrouvé Michel Lagravère au Yucatan et, avec le jeune Michelito il se sera produit dans des arènes improbables de cette région magique devant un public fourni et enthousiaste. A chacun de ces paseos il y a matière à trembler car c’est une rude épreuve que de combattre un bétail incertain, dans des conditions de sécurité souvent réduites. Il en ainsi dans le Mexique profond et pire encore au Pérou.

Il y a de quoi être admiratif… car dans ce genre de contexte on ne devient ni riche ni nimbé de gloire. La motivation ? Une dose d’aficion intense nécessaire pour se rendre à ces rendez-vous. Chapeau bas devant cette persévérance, cette volonté de vivre intensément ces paris qui paraitront insensés au quidam. Mais vivre n’est-ce pas risquer ? Et risquer n’est-ce pas réussir ? De ces aventures latines Marc reviendra le cœur empli de souvenir aventureux, de rencontres enrichissantes avec ces peuples si différends de nous. Il reviendra aussi avec une tauromachie plus expérimentée, diverse aussi et sa passion n’en sera que stimulée.

Marc a opté pour habiter Madrid. Il vit d’un métier où il réussit très bien et tout le monde se loue de ses services. Il a largement montré de quoi il était capable en piste en public comme en privé. Il ne le dira pas, nous le dirons donc pour lui: Il est temps de lui faire, dans nos ruedos, la place qui lui revient.

Respect, Marc.
PV

Aucun commentaire: