La nuit fut courte et le réveil difficile car ce troisième jour d'immersion en terre Andalouse nous amène à Vejer de la Frontera à 2 heures de route de Montellano. Marc devait tienter un novillo du fer de Toros de Salvador Domecq, chez Salvador Domecq Sainz de Rozas, dans la célèbre finca "El Torero". Le campo est un peu plus arboré que les deux précédents avec beaucoup de bétail et un troupeau de cerfs en semi liberté. Par contre le soleil tape encore plus fort et on dépasse les 40°. Comme convenu l'éleveur a sortit le novillo castaño prévu. Ce n°64 était fort et assez haut, en tout cas il était bien plus costaud que sur sa photo. Marco devant un Domecq, on pensait se régaler et bien comme toujours en tauromachie, rien n'est jamais écrit d'avance!!! Ce novillo est toujours resté sur la défensive et jamais il ne rompit. On a vite compris à la sortie de ce Domecq que la partie serait compliquée pour Marco. Le bicho rentre violemment dans le capote du maestro Nîmois qui ne cède rien et enquille quelques véroniques rematés par la demie. "Curro" le mayoral pique par trois fois mais très moyennement le récalcitrant. Marc attaque par des doblones appuyés qui pèse sur le Domecq puis continue sur la corne gauche qui semble plus approchable. Le novillo se défend, reste court de charge et joue de ses cornes. Marc bataille et fait l'effort mais le cornu cherche la moindre faille. D'ailleurs sur un violent extraño, la corne droite frôle son visage. Marco est barbouillé de sang mais repart à l'assaut et s'arrime. Salvador Domecq lui demande de prendre la droite mais rien n'y fait. Après 15 minutes d'un combat intense et acharné, Marco, sagement, préfère abréger. Lucas Benitez, banderillero bien connu par chez nous, qui aidait le matador Français a failli se faire prendre en rentrant ce mauvais coucheur. Salvador Domecq est venu nous saluer après le tentadero y punto. En repartant de la finca, nous nous sommes arrêtés pour boire l'apéro dans une venta de bord de route. Nous avons pu discuter avec Marco des conditions de la tienta, de la forte chaleur et de ce diable de novillo de Salvador Domecq.....Nous avons ensuite rejoint Sevilla pour une courte visite car la chaleur était intense. Au programme : Le musée taurin de la Maestranza Sevillane, la cathédrale, la Giralda et quelques ruelles du Barrio de Santa Cruz pour divers achats. Votre serviteur jouant au guide. Retour sur Montellano où nous attendait le diner de clôture de ce séjour au campo. L'ami Richard Villaplana nous a rejoint pour cette soirée qui fut festive, toujours dans une ambiance sympa et sans aucune anicroche dans le centre du village noir de monde.
Un grand weekend de campo, des rencontres, des ganaderias découvertes, des tentaderos, du tourisme, des longues discussions avec les éleveurs et avec Marco bien sûr sans oublier les apéros, les tapas et les repas. Intense mais enrichissant et mémorable. Le lendemain, valise faite, nous remontions sur Madrid pour assister à la corrida dans les arènes de Las Ventas. Trois jours qui font du bien, pas de montre à regarder. Virginie et son agence Andalucia Aficion nous ont organisé un voyage nickel et nous a accompagné tout au long du séjour. Quand à Bertrand, son mari et directeur de l’Hôtel Andalou, que nous connaissons depuis longtemps, son accueil, sa gentillesse et sa disponibilité sont toujours au top.
Au final tout s'est bien passé sauf, malheureusement, pour France qui n'a pas pu embarquer à l'aéroport de Montpellier et qui a du laisse partir Fred, son mari, tout seul.
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