samedi 27 mars 2021

JOSE ARRIAZU.



 

Après le tentadero, chez Santafé Marton, Marc a parcouru 40 kms pour rejoindre Ablitas le village où se trouve "La Estanca" la finca de la famille Arriazu. Une famille qui possède un sang fort particulier, rare et compliqué à mener puisque d'encaste Navarrais. Un sang de plus en plus rare sur la planète des toros. Les ganaderos font surtout courir leur bétail dans les rues ou dans des spectacles de recortadores. Les deux astadas, de robe rouge, dévolues à Marc furent,comme on s'en serait douté, assez difficiles. Jamais fixes, rudes avec des pattes comme on dit....Elles ont fait suer,au sens propre comme au sens figuré un Marco qui a fait appel à toute sa technique pour leur arracher des passes. Il n'était pas question pour le matador Nîmois de céder face à ces récalcitrantes demoiselles. A ce petit jeu la moins mauvaise fut la première. La seconde fut des plus difficiles,Marc insistât plus que de raison mais rien n'y fit. 

Après ce gros vendredi de tentaderos, Marc pouvait rentrer sur Madrid. Il devrait cocher sur son agenda une paire de dates pour tienter cette semaine.

 

SANTAFE MARTON.



Marco était, ce vendredi, en Navarra, pour deux tientas. Le matin, le matador de Nîmes était sur Villafranca où se trouve "El Juncal" la dehesa de la famille Santafé Marton. José Manuel Santafé Blasco avait promis un tentadero à l'issue du festival que Marc avait torée à Autol en 2019. Marc avait combattu avec brio deux novillos de son fer et le ganadero avait chaleureusement félicité le torero. On sait, malheureusement, ce qui s'est passé en 2020 et donc en 2021,l'éleveur a pu tenir sa promesse.Ce vendredi, Marc a tienté trois vaches, d'origine Marquis de Domecq, qui sont sorties intéressantes avec de la bonne noblesse. La seconde fut la meilleure mais ses deux sœurs ne déméritèrent pas. Marc toréât ces trois demoiselles en les faisant briller au maximum. Avec Marc,au moins,les ganaderos "voient" leur bétail. Trois faenas de belle facture,les véroniques,les naturelles et les derechazos furent distillés avec maestria. Des adornos divers et quelques passes ornementales, du meilleur gout, en terminèrent avec ses trois bonnes faenas.


" EL SERRANO " .



 


Comme annoncé dans un précédent post, nous avons passé un petit moment,au téléphone, avec Marco. Le diestro Nîmois est sur Madrid depuis mardi dernier et pour encore toute cette semaine. Il nous a raconté comment se sont déroulés les trois tentaderos de cette semaine. Commençons par celui à "El Serrano" chez Jean Marie Raymond. Marc a tienté deux vaches du fer de "Virgen Maria". La première demoiselle fut noblote avec une légère pointe de faiblesse. Marc l'a torée sur les deux bords avec classe,malheureusement elle durât peu. La seconde astada fut plus intéressante. Marc a profité de sa bonne noblesse,l'aimantant dans sa muleta dans une longue et belle faena. Cette vache a fait parlé son origine Juan Pedro Domecq et Marc en a bien profité.

vendredi 26 mars 2021

SEMAINE DE TIENTAS.


 





Marc a tienté, mardi après midi à "El Serrano", la superbe finca de Jean Marie Raymond. Après un périple de folie, commencé, le matin à Marseille Marignane, où le matador Nîmois a pris  le premier vol à destination de Madrid. Arrivé à Barajas, Marc a sauté dans une voiture, conduite par un de ses copains, pour descendre vers Sevilla et El Ronquillo. C'est dans ce village que se trouve la propriété du ganadero Français. Heureusement que Marc a une capacité de récupérer  rapidement et qu'il dort facilement en voiture. Le tentadero du jour s'est déroulé en présence de Jean Marie Raymond. Marc étant débordé,nous le joindrons demain pour qu'il nous raconte cette tienta.Nous en profiterons pour lui demander comment se sont déroulés les deux tientas, de ce vendredi, en terre navarraise. En effet,Marc a tienté trois vaches, ce matin, chez Santafé Marton à Villafranca. Cet après midi,Marc a parcouru 40 kms pour rejoindre Ablitas où se trouve la ganaderia de Jose Arriazu. Là,le diestro Nîmois a torée deux vaches.






dimanche 21 mars 2021

LA TIENTA DU JOUR EN PHOTOS.









 

Le journaliste Stéphane Guin était présent, ce matin, chez Virgile Alexandre. On lui doit ce reportage photographique. Pour rappel,Marc a tienté trois vaches d' "El Campo".

TENTADERO HIVERNAL.



 







 

Ce matin, malgré un froid glacial et un mistral des plus gênant, Marc était en piste chez Virgile Alexandre pour tienter trois vaches du fer de la casa, « El Campo ». La première vache ainsi que la troisième étaient de l'origine Vega Villar, un encaste popularisé par les patas blancas de "Barcial". La seconde astada provenait de"Piedras Rojas», le fer de Patrick Laugier, origine Marquis de Domecq. La première demoiselle fut très intéressante. Marc la réceptionnât par de bonnes véroniques avant trois bonnes rencontres, en brava, face à la cavalerie. La vache fit montre de belle qualité sur la corne gauche. Marc, avec vista, en profitât à fond dans de longues séries gauchères. Une extraordinaire série de naturelles nous régalât, avant que le diestro de Nîmes ne passe sur la rive droite. La vache était un poil moins commode sur ce bord, le vent n'arrangeant rien, mais Marco parvient, avec patience à lui tirer des derechazos de bonne facture. Un redondo inversé, une aidée par le haut et une passe de las flores en terminèrent avec cette grande vache, certainement, la meilleure vue dans cette ganaderia depuis que Marc y tiente.Le torero Nîmois fut excellent en parvenant à tirer le meilleur de cette astada malgré des conditions climatiques difficiles. La seconde vache, une jolie colorada, fut noble avec une pointe de faiblesse. Bons capotazos d'accueil, avant deux rencontres légères. Marc l’économisât en début de faena,avant de l'obliger un peu plus au fur et à mesure. Les naturelles et les derechazos furent de qualité, Marc se jouant des rafales de vent et donnant un maximum d'avantage à la vache. Marc ne l'obligeant jamais. Quelques adornos du meilleur gout et un redondo inversé, avant que Marc ne laisse cette vache dans les mains d'un apprenti torero. La troisième vache fut compliquée. Marco fit court devant celle-ci d'autant plus que le mistral soufflait de plus en plus fort. Le matador Nîmois fit le maximum, en s'exposant au fil des cornes, en tirant des passes les unes après les autres mais la vache ne voulait pas vraiment "jouer".  

Du grand Marco tout au long d'une matinée peu évidente à cause des conditions climatiques. Un matador en pleine possession de ses moyens et en grande confiance grâce à sa technique affirmée et à toute épreuve.

Prochain tentadero,pour Marc, mardi après-midi près de Sevilla, dans une ganaderia que le torero Nîmois connait fort bien......

 


jeudi 18 mars 2021

MARC , DANS TORERIA.


Brève rencontre avec Marc Serrano

 

Au détour d’une tienta nous avons croisé le matador de toros nîmois entre deux allers-retours avec Madrid ou il exerce le métier d’assureur…  Marc Serrano aurait du commémorer ses 20 ans d’alternative l’an dernier (8 juin 2000 à Nîmes, toro Fusilero N°9 de Célestino Cuadri, avec pour parrain El Zotoluco et pour témoin José Luis Moreno) mais le Covid est passé par là….

 A l’aube de la temporada 2021 ou en sont les projets ?

 -« Actuellement nous sommes tous dans l’attente… On tient bon grâce au campo, grâce aux tentaderos mais pour les projets, c’est l’inconnu total. Il y a bien quelques dates qui commencent à se faire savoir pour le mois de juin, peut-être un peu avant… Pour moi personnellement j’ai quelques ouvertures dont j’attends les confirmations pour fin juin, des deux cotés des Pyrénées…. Mais que ce soit en Espagne ou en France, la situation est très compliqué pour les ganaderos surtout, pour les toreros et tous ceux qui s’implique dans la tauromachie… »

 Comment c’est passé l’année 2020 ?

 Ça était une année quasiment blanche, j’ai toréé un festival à Lucena del Puerto pres de Huelva, j’avais quelques dates en projet mais au mois de mars tout s’est arrêté… Il y eu bien quelques festejos mais je n’ai pas eu la chance d’y être invité… Je me suis entrainé, pas mal de tienta, quelques toros en privé, mais en public ce fut une saison blanche… »

 Depuis plusieurs années, Marc Serrano s’implique dans l’organisation d’un festival taurin de bienfaisance à Samadet, aux profits de l’Association de Pédiatrie et de Puériculture Hospitalière Montoise et à l’association Toros De France. Déjà reporté deux fois pour cause de pandémie, qu’en est-il aujourd’hui ?

 -« La encore, c’est la grande inconnu. Notre objectif serait de faire cette année celui de 2020 et celui de 2021. Pour cela on s’est donné une date butoir qui est la mi-juin… Après ce serait bien plus compliqué de programmer deux spectacles à des dates trop rapprochées sachant qu’on veut garder octobre pour le festival taurin de 2021…. Mais après on espère que ça revienne assez vite à une certaine normalité pour avoir la chance d’organiser les deux… Mais… »

 

Après le tentadero chez Juliette et Christophe Fano,Thierry Ripoll,du site Toreria.Net,a rencontré Marc. Nous reproduisons cet interview ci-dessus.

mercredi 17 mars 2021

MARC , VU PAR VINCENT BLONDEAU.

 

- PORTRAIT - 

 

Marc Serrano,  Le Torero Singulier. 

 

 

 

J'ai réellement fait la connaissance de Marc Serrano lors de sa venue à Paris pour une soirée et un stage de Toreo dans le cadre de l'association "Culturafición-École Taurine de Paris" que je préside, il y a douze ans. Depuis, nos chemins se sont souvent croisés de Nîmes à Madrid en passant par Paris notamment pour un second stage de Toreo en 2018. 

 

Marc est membre d'honneur de "Culturafición".

 

 

Il a découvert la Corrida, à Nîmes, grâce au "sixième toro". En effet, à une époque où l'on n'était moins regardant sur les questions de sécurité, on ouvrait, les jours de course, les grilles des arènes au dernier toro de l'après-midi. Marc ne s'en est jamais vraiment remis... Il veut devenir torero !  Et bravant les légitimes résistances maternelles, il entre, à 11 ans, au CFT de Christian Lesur.

 

Il fait partie des plus doués de sa génération et effectue un brillant cycle novilleril où il connaîtra des succès importants dans des arènes de première catégorie en France comme en Espagne. 

 

Depuis l'alternative nîmoise (Celestino Cuadri, Zotoluco, parrain, et Jose Luis Moreno, témoin), le 8 juin 2000, il y aura 21 ans au printemps prochain, Marc n'a jamais baissé les bras malgré les difficultés. Comme d'autres toreros de talent, le maestro nîmois peine à signer des contrats. Marc n'est pas dans le "club" et ses petits arrangements entre apoderados-empresas et empresas-apoderados...  Il parvient, malgré tout, chaque année, à glaner quelques contrats jusqu'aux Amériques et même à sortir triomphateur dans des arènes à l'impact médiatique malheureusement médiocre.

 

En 2007, lors d'une corrida de 6 matadors français, à Nîmes, Marc sort son épingle du jeu et coupe une oreille importante. Mais ce succès sera sans vrai lendemain...

 

En 2011, il est sévèrement châtié dans les arènes nîmoises par un toro de Virgen Maria. Grièvement blessé en fin de faena, l'intervention chirurgicale rencontre des difficultés. Et la convalescence en sera ralentie. 

 

En septembre 2014, Marc confirme l'alternative à Las Ventas. (Toros de Saltillo, LM Encabo, parrain, Joselillo, témoin). Sa prestation est très honorable recevant au toro de confirmation une belle ovation devant du bétail peu coopératif. C'est pour moi un très beau souvenir. Marc m'a gentiment proposé de monter dans le coche avec lui du célèbre hôtel "Colón" jusqu'aux arènes de Las Ventas ! via la chapelle et le patio.

 

Le torero est répété à Madrid en juin 2019. Mais les toros ne permettent rien.

 

Il a également connu le triomphe dans plusieurs arènes américaines.

 

Jamais un seul jour, Marc oublie qu'il est torero. Aujourd'hui surtout basé à Madrid, il s'entraîne toujours quotidiennement.

Heureusement, les qualités intrinsèques toreras de ce jeune quadra lui permettent d'être régulièrement invité à des tentaderos par des éleveurs, de Yonnet à Victorino, qui ont toute confiance en la "vista" du torero. Et puis, "garder le sitio".

 

Marc est prêt. Il a plusieurs fois été malheureux car les toros échus ne permettaient pas le triomphe. Il suffirait d'un bon toro, à Madrid si possible, pour que tout s'envole ! 

Marc a gardé "l'envie" du novillero puntero qu'il fût, qu'il est resté.

 

Homme de cœur, le matador organise chaque année, à Samadet dans le Sud-Ouest, un festival de Bienfaisance au profit du service pédiatrique de l'hôpital de Mont-de-Marsan.

 

En ce début de saison, même malmené par le virus, nous pensons à ce "Torero singulier", qui, jamais, n'a perdu la "ilusión".

 

 

 

Suerte, maestro de verdad !

 

Vincent Blondeau-Goyens.

Mars 2021.

 

 Nous devons ce beau portrait de Marc à notre copain Vincent Blondeau le président de Culturaficion,un des trois clubs taurins de Paris.