jeudi 5 décembre 2024

FLORENT MOREAU .

  Florent Moreau, revistero taurin, a remis le Brindis d'Or catégorie Organisation à Marc, sur la scène du Théâtre du Gymnase- Marie Bell. Ci-dessous le texte qu'il a écrit sur Facebook: 


" Dans les toutes premières années où j'allais aux arènes, il y a une phrase qui un jour m'avait profondément marqué : "Petit, profite bien, car avec le cap de l'an 2000, des corridas, il n'y en aura plus !". A cette époque-là, Marc Serrano, pour sa part, était novillero. Je me souviens qu'il toréait souvent dans un costume blanc et or.

Alors comment imaginer, malgré l'hostilité annoncée, une remise de prix taurins en plein cœur de Paris, toutes ces années après. Les pronostics ont été largement déjoués.
Il était important de célébrer cette soirée à Paris. Car c'est là que la tauromachie y est attaquée, très récemment encore, par des politiques qui n'en ont en réalité qu'une très vague idée.
Il était essentiel d'y faire venir les différents acteurs de la tauromachie, car il ne sont ni un mythe ni un Sud lointain. Ils sont bien réels, ils sont eux aussi la France et en font pleinement partie.
Et puis, il convenait d'occuper quelque peu l'espace plutôt que de vivre dans l'opacité. Il faut reconnaître que la disparition d'émissions telles que Face au Toril et plus tard Signes du Toro sur une chaîne de télévision publique a pu contribuer à cette forme d'opacité.
Heureusement que d'autres canaux comme les réseaux sociaux se sont développés et c'est bien là un point positif que l'on peut leur attribuer.
Une belle idée que d'organiser cette soirée à Paris, pour donner de la visibilité au monde des toros, et assumer complètement ses convictions.
Il faut bien comprendre là-dedans que ce n'est pas une question de personnes mais de continuité. Et espérons qu'au travers de ces Brindis d'Or, cela puisse institutionnaliser un peu plus la tauromachie et ce de manière pérenne. Avec de futures éditions, cette cérémonie pourra avoir vocation à se développer et à évoluer.
Quant aux attaques et aux divergences, elles existeront toujours. Récemment à la télévision, on pouvait même entendre une personne expliquer que les vachettes d'Intervilles, qui étaient le pilier d'une émission de divertissement, cela ne faisait "pas très 2024". Que ces gens penseront ils alors des corridas ?
En attendant, la soirée du lundi 2 décembre au Théâtre du Gymnase a fait le plein.
En compagnie de Nolan Le Garrec, rugbyman du XV de France, j'ai eu l'honneur de remettre le tout premier Brindis d'Or. Dans la catégorie organisation, c'est Marc Serrano, avec le festival caritatif "Un toro pour un rêve d'enfant", organisé aux arènes de Méjanes, qui a été désigné lauréat après choix du public.
Marc Serrano a pris l'alternative à Nîmes il y a bientôt 25 ans face à une corrida de Cuadri, et il s'est toujours investi dans les causes solidaires avec beaucoup de générosité.
Récemment encore, on se souvient qu'à la télévision, face aux attaques virulentes et aux invectives d'une opposante, il était resté calme et en gardant beaucoup de distinction. Cela avait marqué les esprits. Torero dans et hors de l'arène".  

 

Florent Moreau remettant le trophée à Marc.


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