Paul Hermé,de Torofiesta,a rencontré Marc à Madrid.
Voici la première partie de l'interview.
Voici la première partie de l'interview.
Rencontré
récemment à Madrid, Marc Serrano est revenu sur sa saison, ainsi que
sur l’organisation du futur festival de Samadet et les perspectives pour
2020…
« Ce
qui a surtout marqué ma saison, ça a été la corrida de Partido de
Resina à Madrid qui a représenté une date importante, même si du côté
bétail, la chance n’a pas été au rendez-vous. Il y a eu des toros
intéressants, mais malheureusement, en ce qui me concerne, mon premier
toro a été changé et le sobrero de San Martín n’a pas permis grand
chose. Quant à mon second, il s’est très vite arrêté.
En
définitive, j’ai été content d’avoir été présent, d’avoir assumé sur le
plan professionnel, mais un peu déçu dans le sens où quand on vient
dans une arène importante avec l’envie que ça puisse changer sa
situation, on espère toujours qu’il va se passer quelque chose, et si le
bétail n’aide pas un peu, il est très difficile d’obtenir un triomphe !
Ça
a été aussi le cas un mois avant à Alès, avec un premier toro de
Concha y Sierra et un second d’Albaserrada qui ne m’ont pas beaucoup
aidé. Avec ce genre de situation, chacun donne sa lecture, mais je n’ai
aucun regret et je pense n’avoir rien eu à me reprocher sur un plan
professionnel, même si ça a représenté pour moi comme un coup d’épée
dans l’eau !
En
Amérique, il y a eu plusieurs corridas intéressantes qui ont permis de
bien me préparer, puis après Madrid, cinq ou six festivals en Espagne
qui m’ont permis de ne pas rester inactif. Et maintenant, on arrive en
fin de saison avec le festival de Samadet que j’organise pour la
quatrième fois avec la Peña Al Violín.
C’est
quelque chose qui me tient à cœur, ainsi qu’à la peña, qui se monte au
bénéfice du service de pédiatrie de Mont de Marsan, pour les
enfants atteints de leucémie et aussi en aide à leur famille. C’est
possible grâce à tous car tout le monde est bénévole, toreros,
ganaderos, sponsors… Tout le milieu taurin qui participe est entièrement
bénévole, ce qui fait que cette date peut perdurer et que l’on peut
offrir à cette association une somme assez conséquente.
Concernant
le cartel, je commence toujours par trouver des toros car évidemment,
sans cela, le festival ne pourrait pas s’organiser. Cette année, le
bétail proviendra de Virgen María, Cuillé (2), Gallon, Tardieu et Darré,
un ensemble qui fera l’objet d’un sorteo.
Certains
éleveurs nous donnent un sacré coup de main et quand ils ne sont pas
présents, c’est soit qu’ils ne le peuvent pas, soit parce qu’il ne leur
reste plus de toros ou parce qu’ils sont réservés. Je veux dire par là
que je n’ai jamais eu de réponse négative d’un ganadero me disant qu’il
ne voulait pas participer. C’est pour moi, bien sûr, une belle preuve de
confiance…
Pour
les toreros, il faut rentrer dans le contexte de ce festival en
trouvant des toreros ayant réellement envie de participer, et il faut
aussi essayer de faire plaisir un peu à tout le monde en mettant parfois
un torero retiré qui représenterait un clin d’œil pour l’aficion, ou
des toreros étant sur le plan d’éclater, comme Octavio Chacón, Domingo
López Chaves…
Cette
année, il y aura pour la plupart des toreros qui ne seront pas trop
vus, avec moi comme chef de lidia, puis Esaú Fernández qui cette année a
pas mal toréé en Espagne, qui a eu des hauts et des bas mais qui a a
fait une bonne saison. Après, il aura José Mauricio, un torero mexicain
qui fera sa présentation en France, et qui a pas mal torée dans son
pays, Filiberto, un jeune diestro qui se fraye le chemin, Héctor Gabriel
Ferrer, autre torero mexicain qui vient de prendre l’alternative, et
Alejandro Marcos, plus connu en France, notamment dans le Sud-Ouest.
Cette
année, il aura lieu un samedi puisqu’on fera la soirée derrière, ce qui
permettra de finir ensemble, ce qui est plus adéquat que le dimanche.
Il est aussi important d’ajouter qu’en rapport avec le contexte actuel,
l’entré sera gratuite pour les moins de seize ans. On espère que les
gens viendront nombreux et que ce sera une journée réussie sur tous les
plans car il ne faut pas oublier sa vocation à l’entraide pour des
enfants malades…
Concernant
2020, j’ai déjà conclu deux corridas au Mexique et un festival en début
de saison en Espagne. En outre, je compte bien contacter les empresas
comme je le fais chaque année, d’autant plus que ça représentera les
vingt ans de mon alternative ! A cet égard, si je pouvais formuler un
souhait, ce serait bien sûr de pouvoir toréer à Nîmes où justement, j’ai
pris mon alternative il y a vingt ans ! »
(Dans une deuxième partie, Marc Serrano évoquera la situation actuelle de la tauromachie…)
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